Ma femme et moi montons un petit atelier de sérigraphie textile, en vue de la création d'une marque, comme beaucoup ici. Nous avons glané de précieux conseils ici, et il est temps de se présenter. Je m'appelle donc Paulo Polaroil, et mon épouse Paulette. Ces pseudos ne sont pas là pour brouiller les pistes, mais correspondent à une réelle identité sur le net et au delà. Bref, nous avons investi dans un peu de matériel, après avoir réalisé une presse monochrome d'après les plans trouvés ici. Cependant, nous nous sommes rapidement aperçu des limites du dispositif ( jeu dans les charnières, par exemple ) et nous avons investi dans un carrousel Vastex V-1000 d'occasion.

Je fabrique les cadres moi-même avec des tasseaux de pins vissés et collés, et réalise la tension à l'agrafage. Je pense investir dans du hêtre pour les prochains, avec un assemblage par tenons et mortaise afin d'améliorer la rigidité et la planéïté.
La partie enduction et insolation me rappelle un peu les nombreuses heures passés dans un labo photo lorsque je faisais du tirage, mais il va falloir investir dans une vraie racle d'enduction, car mon couteau à enduire "customisé" laisse des bourrelets d'émulsion sur les côtés. L'insolation se fait jusque-là avec une lampe de chantier, c'est très long (45') mais efficace.
Nous avons essayé les encres plastisol ( achetées chez Ansquer ), en blanc sur noir. Ce n'est pas le plus facile pour commencer, et le "couvrant" a été atteint au prix d'une épaisseur déraisonnable d'encre. Jusque là, nous effectons le séchage au décapeur thermique.
Puis, nous avons essayé les encres à l'eau ( Buisine ), en particulier pour réaliser une série de 90 t-shirts destinée à financer un projet de film pour notre moto-club :

Intéressant à travailler, mais j'ai du dégraver un écran, à cause du séchage de l'encre dans la maille, car je ne "nappais" pas l'écran après impression.
Puis, nous avons essayé une impression 4 couleurs qui n'a pas été un grand succès à cause de deux facteurs : un calage approximatif d'un écran, et ensuite, la difficulté pour apprécier la quantité d'encre à apposer lors d'une impression d'une couleur sur une autre couleur sèche. Le premier passage sur la maille nécessite beaucoup d'encre, mais l'impression du noir sur une surface encrée et donc imperméabilisé a fait une sorte de "crépi", la faute sans doute à un dépôt trop épais.
Nous avons en projet de sérigraphier de la bagagerie en coton, des T-shirts, des sweats-shirts à capuche, des vêtements de travail. Je pense qu'à chacun de nos nouveau pas, je vous solliciterai pour un retour d'expérience.
A travers mon inscription sur ce site, j'aimerais évidemment bénéficier de votre expertise à tous, mais également exposer les problèmes auxquels se heurtent quantités de débutants comme moi.
Merci d'avoir lu cette longue présentation !
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Paulo Polaroil